Comment investir en cryptomonnaie ?

Véritables phénomènes dans l’univers de la finance, les cryptomonnaies ont battu des records l’année dernière. En effet, fin décembre 2024, la valeur de l’ensemble de ces actifs 2.0 en circulation avait dépassé les 3 400 milliards de dollars, soit une hausse de plus de 100 % sur l’année ! De son côté, le Bitcoin, qui représente, à lui seul, 55 % du secteur, atteignait 108 135 $ la veille de l’investiture du président Trump, enregistrant une croissance de plus de 22 000 % en moins de 10 ans ! Un rendement inouï qui ne peut qu’interpeller les investisseurs. Mais avant de se lancer dans la cryptomonnaie, il convient d’être vigilant, tant cette classe d’actif est volatile, et de bien s’informer avant d’investir. Tour d’horizon des principaux éléments à connaître.

S’informer et s’aguerrir

Blockchain, Bitcoin, wallet… le monde de la cryptomonnaie possède ses propres codes et un jargon bien particulier. Bien que ces derniers soient de plus en plus connus, grâce notamment à la presse spécialisée, bon nombre d’entre nous ont le sentiment que les cryptomonnaies restent obscures et difficiles à comprendre. C’est la raison pour laquelle il est essentiel, avant de se lancer dans l’achat de cryptomonnaie, de s’informer sur les rouages de cette nouvelle technologie. Pour se renseigner, de nombreux ouvrages ou des sites internet spécialisés sont disponibles. S’informer est nécessaire pour minimiser les risques potentiels de perte en capitaux et pour prendre des décisions éclairées. Une fois l’environnement devenu familier, il est conseillé de « se faire la main » en investissant de petites sommes au départ. De cette manière, l’investisseur peut se faire une idée de la manière dont fonctionne la technologie et de comment réagit le marché.

Rappel : comme tout investissement, les cryptomonnaies comportent des risques de perte en capital importants. Leur volatilité et leur exposition à des évolutions réglementaires doivent être prises en compte.

Par quelle monnaie débuter ?

Il existe plusieurs milliers de cryptomonnaies proposées sur internet et il en naît presque tous les jours. Sans surprise, les investisseurs se tournent principalement vers le Bitcoin et l’Ethereum. Ces cryptomonnaies étant les plus connues et les plus répandues. Se positionner sur ces deux actifs (par exemple, une répartition 50/50) lorsqu’on débute constitue une bonne stratégie. Avec des capitalisations importantes et des technologies éprouvées au fil des années, ces monnaies 2.0 sont considérées comme les plus sûres. Des actifs qui ne nécessitent pas de suivi particulier.

Enfin, comme tout investissement, il est recommandé de diversifier son portefeuille et d’investir, par exemple, dans un panier de cryptomonnaies. Certaines plates-formes proposent même des « indices crypto » qui permettent en un seul versement – à l’instar des ETF – de s’exposer aux cours des principales cryptomonnaies (par exemple, Bitcoin, Ethereum, Ripple, Binance, Solana). Une formule intéressante pour commencer l’acquisition de ce type d’actifs et pour maximiser les opportunités de gains tout en minimisant les risques. En effet, si une cryptomonnaie subit une correction de son cours, les autres actifs pourront compenser les pertes.

Attention : il est recommandé de ne consacrer qu’une part comprise entre 5 et 10 % de son patrimoine aux cryptomonnaies. N’investissez que l’argent que vous êtes prêt à perdre !

L’offre et la demande
Le cours d’une cryptomonnaie est défini par le jeu de l’offre et de la demande. Il est donc soumis au seul marché financier pour le meilleur et pour le pire de sorte qu’aucune banque centrale ne lui viendra en aide en cas d’effondrement. De ce fait, les plates-formes d’échanges ne sont pas en mesure de vous garantir un rendement minimal. En spéculant sur les cryptomonnaies, vous pouvez perdre toute votre mise. On l’a dit : les cryptomonnaies sont des actifs très volatiles.

Comment stocker ses cryptomonnaies ?

Une fois acquises, les cryptomonnaies doivent être conservées au sein d’un portefeuille numérique appelé « wallet ». Un portefeuille ouvert, par exemple, directement sur le site d’échange de cryptomonnaies : on parle alors de « hot wallet ». Dans ce cas, votre clé privée (une sorte de mot de passe) est stockée dans ce portefeuille connecté à internet. Attention ici au risque de piratage, de perte ou de casse de l’appareil qui vous sert à vous connecter à votre wallet.

Précision : la clé privée est une sorte de code sécurisé qui vous permet d’accéder à vos cryptomonnaies, de les revendre et de les utiliser pour régler des transactions. Sans cette clé privée, vous ne pouvez pas les revendre ni récupérer l’équivalent de leur valeur dans une monnaie classique.

Autre possibilité, privilégier un « hardware wallet ». Ici, votre clé privée est conservée dans un appareil externe : une clé USB ou une carte bancaire spécifique. Avantage de la formule, l’appareil en question n’est pas connecté à internet, rendant les risques de piratage quasi nuls. En revanche, les risques de perte ou de vol de l’appareil subsistent.

Bien choisir sa plate-forme

Face à la forte demande des utilisateurs, il existe plusieurs dizaines d’acteurs qui proposent leurs services d’achat et de vente de cryptomonnaies. D’entrée de jeu, oubliez la majorité des banques traditionnelles qui ne proposent pas ce genre de prestations. Trop risqué à leur goût. Globalement, pour acquérir des cryptomonnaies, vous aurez le choix entre deux types d’acteurs : les plates-formes d’échanges et les courtiers. Dans le premier cas, vous accédez à un carnet d’ordres et vous déterminez, à l’instar du marché actions, le prix auquel vous souhaitez acquérir ou céder une cryptomonnaie. Dans le second cas, vous passez vos opérations directement auprès d’un intermédiaire qui se fournit lui-même auprès des plates-formes d’échanges. Une formule plus simple mais qui génère des frais de transactions plus élevés.

D’ailleurs, peu importe le prestataire choisi, gardez à l’esprit que les transactions que vous réaliserez génèrent des frais. Des frais prélevés, par exemple, lorsque vous déposez des euros sur un compte de dépôt, placez un ordre, transférez vos cryptomonnaies d’un portefeuille à un autre… Le montant de ces frais pouvant être un critère (parmi tant d’autres) qui peut vous orienter sur le choix de la plate-forme. Autant que possible, privilégiez un acteur européen reconnu !

Dans tous les cas, afin d’éviter les déconvenues, si vous voulez vous lancer dans les cryptomonnaies, faites-vous accompagner !

L’AMF veille au grain…
Une fois que vous aurez choisi votre plate-forme, pensez à vérifier qu’elle fait bien partie de la « liste blanche » de l’Autorité des marchés financiers. Une liste qui atteste que la plate-forme est agréée par les pouvoirs publics et qu’elle peut proposer ses services en France, mais aussi dans d’autres pays de l’Union européenne si elle en fait la demande.