PER : zoom sur la gestion à horizon

Avec le Plan d’épargne retraite (PER), les épargnants peuvent profiter d’une option proposé par leur assureur dès l’ouverture du contrat : la gestion à horizon. Un outil qui leur permet de se libérer des contraintes de gestion. Explications.

Comment ça marche ?

Proposée par défaut à l’ouverture du PER et sans frais supplémentaires, la gestion à horizon est un mode de gestion qui permet à l’assuré de déléguer à son assureur la gestion de son épargne retraite. En pratique, elle consiste, au début de la phase d’épargne (c’est-à-dire généralement à l’ouverture du contrat), à orienter l’épargne de l’assuré vers des actifs à meilleure espérance de rendement, comme des actions. Ensuite, plus l’assuré s’approchera de l’âge de la retraite, plus l’épargne sera progressivement sécurisée vers des supports moins risqués comme un support en euros. Ce mode de gestion convient typiquement aux épargnants ayant pour objectif de préparer leur retraite et qui souhaitent rendre leur placement de plus en plus sécurisé au fur et à mesure que l’échéance approche.

Une formule adaptée à tous les profils

Dans le cadre de son devoir de conseil, l’assureur, avant de mettre en place une gestion à horizon, doit adresser à son client un questionnaire financier. Ce dernier va permettre de définir un profil d’investisseur. Globalement, l’assuré va être interrogé sur son niveau de connaissance des produits financiers, sur son objectif de rendement et son appétence au risque, sa capacité à supporter des pertes, ses préférences en termes de durabilité et sur sa situation personnelle. Au vu de ses réponses, l’assureur pourra lui indiquer le profil qui lui semble le plus adapté.

Généralement, dans le cadre de la gestion à horizon, 3 types de profil sont proposés : un profil prudent, un profil équilibré et un profil dynamique. Étant précisé que selon la formule choisie, la répartition des capitaux entre le support en euros et le support en unités de compte varie en fonction d’une grille de sécurisation qui dépendra elle-même de l’horizon de liquidation de l’assuré (c’est-à-dire l’année où il envisage de partir en retraite et de liquider son PER). Ainsi, par exemple, pour un assuré qui présente un profil prudent, la part de placements moins risqués (fonds en euros) dans son PER doit représenter :– au minimum 30 % des sommes investies si son départ en retraite est prévu dans plus de 10 ans. Son PER pourra donc être composé jusqu’à 70 % d’actifs risqués ;– puis 60 % d’actifs moins risqués à partir de 10 ans avant la retraite ;– 80 % dès 5 ans avant la retraite ;– et enfin 90 % à partir de 2 ans avant son départ en retraite.

À noter que la gestion à horizon n’a rien d’obligatoire. L’épargnant a toujours le choix de la formule. Ainsi, il est possible, pour les personnes souhaitant conserver une certaine autonomie, d’opter pour une gestion libre. Comme son nom l’indique, la gestion libre est une formule qui s’adresse à ceux qui souhaitent piloter librement leur contrat et décider de la répartition de leurs versements. Bien évidemment, ce mode de gestion suppose d’avoir les connaissances suffisantes pour comprendre le fonctionnement des produits et des marchés financiers.

Une alimentation régulière

N’hésitez pas à effectuer des versements réguliers sur votre PER ! En effet, en épargnant au fil de l’eau, l’assuré se constituera progressivement un capital qui lui assurera un complément de revenus suffisant au moment de la retraite. Autre intérêt, la régularité des versements va permettre d’accompagner les variations des marchés financiers et non de les subir. Étalés dans le temps, les achats d’unités de compte se feront ainsi au prix moyen du marché sans risque de se positionner au plus haut de la cote comme avec un versement unique ou des versements très décalés.

Pour vous aider à alimenter votre contrat régulièrement, vous pouvez mettre en place des versements programmés. Vous déterminez le montant des versements en fonction de vos possibilités ou de votre stratégie. Et vous fixez la périodicité des versements : mensuelle, trimestrielle, semestrielle… À chaque échéance, l’établissement prélèvera le montant déterminé et s’occupera d’investir les sommes. Une solution simple qui permet d’instaurer une discipline d’épargne et d’éviter les oublis.