Alliant performance financière et vision stratégique, les fonds thématiques disposent de nombreux atouts pour séduire les investisseurs.

L’épidémie de Covid-19 que nous traversons a mis à mal de nombreux secteurs que nous pensions à l’abri des retournements. Un phénomène de rupture classique en période de crise qui incite de plus en plus d’investisseurs à préférer l’approche thématique. Ici, ce n’est plus un secteur qui est choisi, mais une tendance multisectorielle structurelle comme la transition écologique, le vieillissement de la population ou encore le fonctionnement éthique des entreprises. Explications.

Un fonds thématique, c’est quoi ?

Un fonds thématique est un fonds qui investit, sur le long terme, le fruit de sa collecte dans une « mégatendance ». Il peut s’agir, par exemple, du secteur de la santé, de la robotique, du changement climatique, de la mobilité et des transports ou encore de la transition énergétique. Concrètement, la viabilité d’un fonds thématique repose sur l’identification d’une tendance émergente et durable. Pour qu’elle soit considérée comme telle, elle doit généralement réunir trois caractéristiques :– avoir des impacts forts sur l’économie ;– offrir des applications aux entreprises ;– disposer au minimum d’une durée de vie de 10 à 15 ans.

La sélection des valeurs

En pratique, dans un fonds thématique, le gérant va tenter d’identifier les « phénomènes » porteurs de croissance, puis de sélectionner, dans ces univers, les valeurs boursières qui seront le plus susceptibles de générer une performance pérenne. Sachant que les fonds thématiques sont construits de façon multisectorielle afin de mieux traverser les différents cycles économiques et d’être affectés le moins possible par les inévitables soubresauts des marchés financiers.

Pour la sélection des valeurs, le gérant procède comme pour un fonds traditionnel. Il évalue la valeur des sociétés en analysant leurs données, comme les bénéfices ou le chiffre d’affaires. Il utilise également des ratios financiers spécifiques (le bénéfice par action, la capitalisation boursière, le price-earning ratio, le rendement boursier…) permettant d’évaluer rapidement la valeur et le potentiel d’une action.

Comment investir ?

Les fonds thématiques ne sont pas réservés aux professionnels de la finance. Les particuliers peuvent, eux aussi, acquérir des parts de ces supports d’investissement. Des supports d’investissement qu’il est possible de loger dans un compte-titres ordinaire, un plan d’épargne en actions ou encore un contrat d’assurance-vie multisupports, via des unités de compte.

Quelle performance ?

Se positionner sur un courant porteur n’est pas forcément un gage de réussite, ni une manière de se protéger contre la volatilité des marchés financiers. Globalement, les fonds thématiques restent plus risqués que les actifs habituels (monétaires, obligations…). Mais, en contrepartie, ils offrent des performances attractives. Selon une étude de Quantalys portant sur 220 fonds et réalisée sur 15 ans, ces fonds ont surperformé de 4 % par an l’indice de référence du marché actions mondiales (MSCI World).

L’environnement, une thématique forte

Face à l’urgence climatique et à l’épuisement de nos ressources, « l’environnement » est l’une des thématiques qui connaissent un certain succès auprès des investisseurs. Plusieurs raisons à cela.

D’une part, les fonds thématiques portant sur l’environnement sont facilement identifiables et simples à comprendre par le grand public. Par exemple, certains fonds visent à participer à la décarbonation de l’économie en investissant dans des sociétés dont l’activité a un impact bénéfique sur la qualité de l’air.

D’autres se concentrent sur des sociétés indutrielles fortement émettrices de gaz à effet de serre qui s’inscrivent dans la transition énergétique, soit par l’impact de leur activité sur la réduction des émissions (par exemple, une société développe, produit et distribue des matériaux de construction écologiques fabriqués à partir de matières premières renouvelables), soit par leurs engagements à réduire, à long terme, ces émissions.

D’autre part, ces fonds « verts » sont porteurs de sens. En les favorisant, l’épargnant s’assure que les capitaux qu’il investit sont utilisés dans des domaines/des politiques auxquels il est sensible. Mais pour qu’il y ait un véritable impact, il faut s’assurer que la société de gestion n’intègre que des entreprises vertueuses. Ce travail de sélection conduisant à exclure, par principe, des sociétés qui se consacrent à certaines activités incompatibles avec une approche écologique, comme l’exploitation du charbon ou du pétrole.

Pour s’assurer que cette sélection s’opère concrètement, il est conseillé de cibler, par exemple, les fonds d’investissement qui bénéficient d’un label reconnu, comme les labels ISR, Greenfin ou Finansol. Rappelons que le label ISR (investissement socialement responsable) garantit que les fonds sélectionnent leurs actifs sur la base de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Le label Greenfin s’intéresse à la finance verte, c’est-à-dire aux fonds qui sélectionnent les entreprises ayant un impact positif sur le climat et la transition écologique. Enfin, le label Finansol s’intéresse aux produits d’épargne qui contribuent réellement au financement d’activités génératrices d’utilité sociale et/ou environnementale, comme l’accès à l’emploi, au logement ou encore le soutien à l’agriculture biologique.

Vous l’avez compris, les fonds thématiques ont de nombreux atouts. Et il existe un panel important de fonds thématiques. Un panel dans lequel vous trouverez sûrement des thématiques qui répondront à vos aspirations. Si vous souhaitez diversifier votre épargne et donner davantage de sens à vos investissements, n’hésitez pas à contacter le Cabinet. Notre équipe se tient à votre disposition pour échanger avec vous à ce sujet.

Des chiffres encourageants

Selon Quantalys, les fonds thématiques représentaient, en Europe, un encours global de 264 Md€ à fin juillet 2021. Des capitaux qui ont été collectés par 469 fonds. À noter que le marché des fonds thématiques se porte bien puisqu’il a triplé au cours des trois dernières années. Rien que sur les sept premiers mois de cette année, la collecte nette a atteint 42 Md€, soit les trois quarts de la collecte totale de 2020.


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